EMI supprime 1'800 emplois

Ces mesures permettront d'économiser 13 millions de livres de coûts fixes d'ici mars 2002, 76 millions supplémentaires sur l'exercice suivant et le reste en 2003/2004, a précisé le groupe. Les suppressions d'emplois entraîneront une charge exceptionnelle de 110 millions de livres.

Ce montant s'ajoutera aux charges exceptionnelles passées après la rupture du contrat avec la chanteuse américaine Mariah Carey (38 millions de livres) et 92 millions de dépréciation d'actifs ou d'investissement. Le montant total de la charge exceptionnelle pour l'exercice en cours s'élèvera donc à 240 millions de livres, dont 142 millions en numéraire.

EMI, qui a publié deux avertissements sur résultats au cours des sept derniers mois, a renouvelé ses prévisions émises début février. Le groupe table sur un bénéfice avant impôts, exceptionnels et amortissements des survaleurs de 150 millions de livres sur l'exercice en cours, clos au 31 mars 2002.

«L'industrie de la musique fait face à des conditions difficiles en ce moment. Mais nous avons pour objectif d'améliorer les performances d'EMI et sommes optimistes quant à nos capacités à nous attaquer à ces défis», a déclaré le PDG de Recorded Music.

Le groupe a essayé par deux fois de se rapprocher des géants de son secteur, l'américain Warner Music en 2000 puis l'allemand Bertelsmann en 2001, mais ces deux tentatives se sont heurtées aux autorités de la concurrence. EMI souffre notamment de performances décevantes aux Etats-Unis, premier marché mondial de la musique.

(sk/sda)