Dosé: Crossair ne peut pas payer ce que réclame Air Lib

«Trop d'avocats travaillent sur ces dossiers», a estimé M. Dosé sur les ondes de la Radio suisse romande. Le patron de Crossair préférerait se concentrer sur le projet de création de la nouvelle compagnie nationale, qui doit renaître sur les décombres du Swissair Group en déroute.

Mais «les risques sont là», a-t-il constaté, relevant qu'Air Lib réclame 600 millions d'euros (882 millions de francs). M. Dosé continue à bien différencier le projet d'élargissement de Crossair, le projet Phénix, de celui d'une fusion avec Swissair.

Interrogé sur les chances de réussite de la variante 26/26, soit la reprise de 26 moyen-courriers et 26 long-courriers de Swissair, il a estimé qu'elles sont «bien entendu» supérieures à 50 %, car sinon «on ne pourrait pas se lancer dans un tel projet». L'horaire d'été a été arrêté sur cette base, mais «je ne peux pas prévoir la conjoncture», a-t-il ajouté.

Crossair a déjà eu des discussions avec les trois alliances existantes que sont Oneworld (British Airways), Star Alliance (Lufthansa) et Sky Team (Air France), et de nouvelle négociations doivent avoir lieu la semaine prochaine avec les deux premières. L'hypothèse d'une plus petite alliance - évoquée par le nouveau président du conseil d'administration Pieter Bouw - demeure exclue.

M. Dosé a affirmé une nouvelle fois que le projet de nouvelle Crossair dans sa version maximale est «difficile» et que «beaucoup de gens voient leurs salaires diminuer». Cette situation rend plus ardue leur motivation, a-t-il admis. Lui-même ne dévoilera pas son salaire.

(sk/sda)