«Nous demanderons de voter la grève et grève il y aura sans doute»,
assure Rémy Pagani, secrétaire romand du SSP. Selon lui, le
mécontentement va crescendo en Suisse romande, «non seulement le
plan social ne sera pas préfinancé par les banques, mais en plus
les employés réengagés par Crossair ont vu leurs salaires
drastiquement baisser et leurs heures de travail augmenter.»
Quant au rendez-vous phare, il est constitué par la réunion, la
première d'importance, mercredi à Bâle du conseil d'administration
fraîchement élu de la nouvelle Crossair. Les administrateurs
devront se prononcer sur le plan 26/26 présenté par André Dosé,
président de la direction.
Le projet prévoit la reprise par Crossair de 26 avions
moyen-courriers et 26 long-courriers de Swissair, en sus de ses 82
appareils. Ce scénario pourrait nécessiter jusqu'à 5,2 milliards de
francs d'investissements. «Une implication financière et
opérationnelle importante», souligne Patrick Jeandrain,
porte-parole de Crossair.
Le nom de l'alliance aérienne que va rejoindre Crossair devrait
être également discuté autour de la table des dirigeants. Lundi
dernier, André Dosé avait affirmé qu'il serait connu «d'ici à la
fin de l'année». Une telle décision nécessitera l'aval du conseil
d'administration. Or, précise M. Jeandrain, «il n'y aura pas
d'autre réunion d'ici la fin de l'année».
Autre sujet brûlant, la localisation du centre de contrôle des
opérations sera «vraisemblablement» à l'ordre du jour, lance
prudemment M. Jeandrain. Il s'agit de choisir entre Zurich-Kloten
et Bâle-Mulhouse l'implantation du centre de décision. Pour
M. Jeandrain, Zurich, qui accueille déjà le siège des vols
intercontinentaux, part favori.
(sk/sda)