La HypoVereinsbank, la Bayerische Landesbank, la Commerzbank et la
DZ Bank, sont prêtes à injecter des fonds dans le groupe criblé de
dettes de Leo Kirch à la condition que ce dernier renonce au
contrôle de la filiale KirchMedia. Les actionnaires minoritaires de
KirchMedia, qui détiennent ensemble 21 % du capital, devraient
s'associer à ce plan de sauvetage.
Au total, 800 millions d'euros (1,16 milliard de francs) d'argent
frais seront injectés dans le groupe bavarois, deux tiers étant
fournis par les banques, selon la «Süddeutsche Zeitung». En
échange, Leo Kirch devrait céder peut-être jusqu'à 60 % de
KirchMedia, à en croire l'hebdomadaire «Focus» lundi.
La solution prônée par les banques permettrait de sauver ce qui
peut encore l'être. Le groupe Kirch, l'un des leaders des médias en
Europe, croule sous des dettes de 6,5 milliards d'euros, selon ses
propres estimations.
Mais pour «Citizen Kirch», parti de rien dans les années 50 et qui
emploie aujourd'hui quelque 10 000 personnes, renoncer à son empire
constituerait sans aucun doute la défaite de sa vie.
Les banques disposent d'un atout-maître: KirchMedia devrait se
retrouver à court de liquidités dans quelques semaines et dans
l'incapacité de rembourser ses prêts. Les établissements de crédit
peuvent alors décider de déposer le bilan de la société.
Kirchmedia rassemble notamment les activités de télévision en
clair, de droits sportifs, de négoce de licences et de production
TV de la galaxie Kirch.
(sk/sda)