Ces actionnaires sont la holding de la compagnie suisse Swissair, SAirGroup, qui détient un peu plus de 49 % d´Air Littoral, et l´établissement financier Taitbout Antibes, dont le principal actionnaire est Marine-Wendel, le groupe d´Ernest-Antoine Seillière, le patron des patrons français.
La légalité des conditions financières
Un comité d´entreprise (CE) extraordinaire s´est tenu jeudi à Montpellier pour définir un plan de la dernière chance pour la compagnie. Cette mesure intervient trois jours après l´annonce par SAirGroup de l´arrêt de ses apports financiers à la société.
L´action juridique envisagée vise aussi "la légalité des conditions financières de départ de Marc Dufour (ancien président d´Air Littoral) et de ses colistiers", précise l´intersyndicale (SNPL-SNPNC-SNMSAC-CGT-FO-CFTC-CGE CGC). M. Dufour avait annoncé son départ en mai dernier.
L´intersyndical réclame aussi que les actionnaires rendent "aux salariés d´Air Littoral leur outil de travail dans l´état où ceux-ci l´ont trouvé à leur arrivée en septembre 1998". "Nous ne pouvons pas accepter que ces gens-là puissent laisser derrière eux que le chaos et la désolation", ajoutent les syndicats.
Désintérêt d´Air France
Par ailleurs, les représentants syndicaux appellent à la rescousse Air France, une compagnie publique. "Nous ne comprendrions pas qu´Air France, qui affrète 28 appareils de même type que les nôtres à des compagnies étrangères, se désintéresse de notre sort", expliquent-ils.
De son côté, la compagnie nationale française a fait connaître publiquement son désintérêt pour Air Littoral. Au maximum, Air France ne s´intéresse qu´à une petite partie du transporteur de Montpellier, estiment les spécialistes.
Un conciliateur
Dans un message aux salariés, Marc Rochet, l´actuel président d´Air Littoral, a annoncé qu´il allait déposer une requête auprès du Tribunal de commerce de Montpellier pour obtenir la désignation d´un conciliateur de justice. Sa mission consistera à aider la compagnie dans la mise en place d´un plan de restructuration.
Il doit également permettre à Air Littoral de surmonter ses difficultés dans l´attente d´une reprise par de nouveaux actionnaires. Chef de cabine à Air Littoral et membre de l´intersyndical, Véronique Robert estime qu´un, voire deux conciliateurs pourraient être nommés pour une mission de trois mois, prolongeable d´un mois.
Selon Mme Robert, Marc Rochet a évoqué sans les citer un groupe touristique et un groupe américain parmi les investisseurs approchés. "Les négociations n´ont pas commencé. Il ne s´agit que de prises de contact", a-t-elle précisé.
(klei/sda)
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